Premier focus de la semaine sur l’improbable et déroutante americano-finnoise Vuk (ce qui signifie sobrement « Loup » en serbo-croate). Mais que dire sur cet étrange anachronisme vivant ? Vuk, ca devrait être la terreur de tout scribouillard du dimanche… Il suffit de l’évoquer et voilà déjà le démon de la page blanche qui se pointe, un sourire sarcastique jusqu’aux oreilles, les sens en alerte, prêt à accomplir son sombre dessein aux moindre signes de découragement… Mais comment arriver à chroniquer un tel objet musical non identifié sans perdre les ¾ de sa substance ? Et en même temps ce serait un crime par omission que de ne pas relayer ses païennes et sublimes incantations... Résultat bien peu satisfaisant mais consensuel : voici deux chansons marquantes de la demoiselle dans cette salutaire rubrique hebdomadaire.

Place donc tout d'abord au démiurge et dépouillé Gramophone and Periscope . A noter l’imperceptible mais non moins géniale rythmique distillée par d’étranges grésillements à peine perceptibles, du genre craquements de vieux vinyles…
Et voici maintenant l’implacable Red Beard, autre réussite du disque. Martiale déesse d’on ne sait trop quelle obscure contrée, Vuk mène la chanson d’une main de fer et arrive même à lui insuffler peu à peu une magistrale et inattendue dimension orchestrale .
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