vendredi 3 février 2012

The Awesomest Song(s) of the Week (XII) : Envelopes vs. Gladeyes


La mondialisation de la culture musicale peut créer des similitudes inopinées, parfois séparées de 20.000 kilomètres. Voici deux groupes qu’a priori rien ne rapproche : Envelopes, collaboration franco-suédoise de lo-fi pop, et Gladeyes, groupe de folk néo-zélandais (rattaché au brillantissime label Lil’ Chief Records) peuvent être réunis pour mettre en lumière un pan sympathique de la musique actuelle: la Twee Pop . Et leur piètre notoriété ici les rend doublement intéressants ! 

Livrons-nous à la réunion de deux chansons absolument pas représentatives du reste des deux groupes, deux chansons qui marient pop et électronique, avec une extrême légèreté qui tend vers la naïveté. Deux morceaux qui naviguent entre joie et nostalgie, aux mélodies rodées, exprimant la même idée, inconsciemment. Hymnes de « Twee Pop », courant qui buzz plus avec Cults et Alex Winston qu’avec nos sujets d’aujourd’hui (assertion non péjorative pour les sus-cités). Sorte de pop sixties recyclée à la moulinette synthétique, s’affranchissant de la plupart des codes d’antan, n’en gardant que l’ « esprit ». 





Avec Put On Hold, Envelopes nous livre une ligne de basse sur-saturée, accélérée, triturée jusqu’à devenir purement électronique. La voix mutine d’Audrey Pic se pose par samples de vocoder sur l’instrumental d’un froid mathématique, agrémenté d’une  guitare acoustique qui humanise l’ensemble. La voix se double, se triple, enchaînant sur un refrain qui voit l’entrée d’un fracassement de fûts et d’un arpégiateur en surchauffe. La courte chanson se finit sur cette évolution bordélo-mélodique, ne laissant aucune chance à un épuisement d’idées.





Les Gladeyes, duo féminin d’Auckland formé dans une école d’art, ici en collaboration avec un certain Jimmy Payday, nous parlent de la « Psychose de l’Amour » dans une perle d’électro-pop. Lourde ligne de basse de synthé, flow désabusé à la Le Corps Mince de Françoise, recouvert de synthèses de flûtes et d’une curieuse reconstitution de clarinette. Minimalisme géré à merveille, sons veloutés et chauds, voici la seconde pierre angulaire de la Twee Pop.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire