Programme : plongeon vertigineux dans les entrailles de la musique.
Les Warcats n’existent pas sur Internet. Ils n’existent probablement donc pas. Pas l’ombre d’un référencement, pas le reflet d’une citation, pas une esquisse de soupir, toutes les requêtes s’effondrent, impuissantes à les révéler. Musique encodée à partir d’un disque promotionnel de Télérama (référence absolument inexistante), la magie du numérique lui rend ici la vie, comme l'éclosion d'une fleur dont les graines ont été fossilisées pendant des milliers d’années. Nous ne pourrons vous cacher que l’expérience n’a qu’à moitié marché : la musique déterrée n’a plus grand-chose de musique, la ranimation a été poussive, et c’est une chimère assez flippante qui s’est extirpée de ce profond coma.
Une masse électronique informe criblée de faux-contacts
nommée Analysis, composée de dix morceaux sinistres. Quatre éléments principaux : une voix caverneuse d’outre-tombe,
une guitare électrique sursaturée, des arpèges de synthétiseurs, une boîte à
rythmes de boucherie industrielle. Approche mathématique et asentimentale saupoudrée de survoltage, résistances qui fondent, condensateurs qui explosent. La gravité n'arrive plus vraiment à rassembler des éléments si perturbés qu'ils explosent dans un chaos absolu.
Des boucles interminables, répétées toujours plus que ce que
l’instinct suggère, dégageant une oppression difficilement supportable (Koudlam es-tu là ?). Les
jeux d’apprenti sorcier finissent souvent mal, et la déontologie réprouvera
sûrement cet essai de laboratoire avec le temps. Ou est-ce un code génétique d’antan
recréé ex nihilo, une construction purement théorique qui n’était jamais censée
avoir de représentation physique ; explication logique pour une musique
qui ne se situe ni dans le temps ni dans l’espace, n’a ni début ni fin, ni
genèse ni avenir...
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