mardi 6 décembre 2011

The awesomest song of the week (VII) : Coastal Cities



Il n’y a rien de plus insupportable que les petits groupes de rock anglais prépubères… Il suffit de mater leurs clips ; ces mioches, à peine sortis des jupons de leurs génitrices, se comportent comme si les prochains sur la liste des miracles sur terre après le petit Jésus c’étaient eux… 
Arrogants, flegmatiques, glaciaux, ces gringalets capricieux égrainent sans un sourire leurs petites ritournelles en se balançant maladroitement d’un pied sur l’autre. En plus, à 17 ans Ils ont bien souvent déjà enregistré plusieurs singles classés dans le top 100 des charts UK … Et toi, tu as 28 piges et, même si tu prends des cours de guitare classique depuis que tu as cinq ans et demi, tu essayes sans succès depuis quinze ans de faire passer ta maquette aux bars PMU du coin pour décrocher une première scène devant Roger et Monique… ça a de quoi foutre les nerfs ! Et pourtant force est de constater que si ces petits gringalets sont si stressants c’est qu’ils arrivent à pondre d'indéniables petites merveilles. Coastal Cities, groupe « indie-dance » de mioches du Buckinghamshire et leur hallucinant premier EP, Think Tank, disponible depuis le 5 décembre, ne dérogent pas à la règle ! 


Tâchez d’oublier le look d’ados tête à claque et les hideuses coupes de cheveux de ces garçons, Coastal Cities est un groupe qui avant tout fait de putains de bonnes chansons ! Leurs mains poisseuses encore pleines de gras de fish & chips n’empêche pas ces petits frères des Foals de jouer un rock aérien incisif et énergique. Et le chanteur a beau avoir le visage encore parsemé d’acné, sa voix a l’assurance d’un Alex Kapranos (chanteur vénérable de Franz Ferdinand), les parties instrumentales sont précises et redoutables et le tout tient admirablement la route.




Le premier single du groupe, l’efficace Think Tank, est une chanson hautaine à l’image de ces cinq petits rosbeefs. Tous les instruments sont parfaitement calibrés ; deux guitares s’entrelacent, faisant jouer à merveille leurs harmonies tandis que les nappes de synthé enveloppent un chant brillant et prétentieux ; sans oublier la sacrosainte batterie syncopée qui encadre le tout. Rien de révolutionnaire, on a déjà entendu ça trois cents fois, mais qu'est-ce que c’est bon !


Idem pour l’entêtante No room for heroes . Rien à rajouter, tout est en place pour un succès imminent !








1 commentaire:

  1. Tout simplement génial! De la pop de compet'! think tank est sublime!

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