vendredi 16 décembre 2011

On l'écoute et on assume ! (III) : l’electronica bling-bling de Bacalao




Avis aux propriétaires de 205 GTI 16 soupapes. Lustrez avec amour vos néons bleus, décrassez la carrosserie orange de votre petit bijou, assurez-vous que l’harmonie du ronronnement du bolide est optimale et surtout vérifiez que votre bass boost intégré atteint bien les 115 DB … Voici avec Bacalao une occasion unique de faire claquer les Watts ! Et pour les autres, ne passez surtout pas votre chemin. Plutôt que de boucher vos oreilles d’un air dégoûté, laissez-vous tenter par cette friandise technoelectro détonante et dégoulinante, pleine d’autodérision. A consommer bien évidemment avec entendement et modération. L’abus de ce genre de sons pouvant provoquer de graves et irréversibles  lésions.


C’est en Suisse que se cache Bacalao, de son vrai nom Carlos Da Silva. L’olibrius semble s’être spécialisé dans les mix blasphématoires jouissifs et les délicieux morceaux de pacotille. De plus à la fois bidouilleur philanthropique et savant fou 2.0 l’œuvre prolifique de ce sympathique explorateur sonore est mise à disposition gratuitement sur des plateformes de morceaux libre de droits (voir lien à la fin de l’article).

Mention spéciale du mauvais goût jouissif décernée haut la main a l’improbable Cheat Code, morceau qui réconcilie le nord et le sud de l’électro UE en édifiant un pont entre la 8bitpop scandinave et la Makina ibérique. Les basses ronronnent allégrement comme lorsque, sur la ligne de départ d’un grand prix de Formule 1, 25 moteurs à l’unisson se jaugent, pressés d’en découdre. Les lignes électroniques s’entrechoquent avec fracas telle une bande de particules radioactives incontrôlables … Une catastrophe du type Fukushima n’est pas très loin !


Junk Song addictive, Cheat Code provoque la même boulimie coupable mais frénétique que l’on peut ressentir dans n’importe quel  minable fast food … si les clinquantes mélodies restent plus sur l’estomac qu’un Triple Wooper de chez Burger King, nos facétieux neurones ne peuvent résister à une telle drogue auditive… et en redemandent !
   
Place donc à deux autres curiosités représentatives des expérimentations du bonhomme : Tout autre délire avec Fugue en Sol étonnant mélange de musique baroque et de flamenco sur lequel il s’est amusé à poser un furieux beat de rap.


Et pour finir en beauté voici le minimaliste et bourrin  I’m still alive qui n’est vraiment pas là pour triller les lentilles… On se passera de plus de commentaires, à vous maintenant de juger la chose...





2 commentaires:

  1. Le 2e titre est vraiment étrange, il faut plusieurs écoutes pour vraiment le cerner tant on a l'impression de passer du classique, au flamenco voire à des chants arabes et en même temps cette ambiance halloween et claquement de dents, vraiment spécial mais sympa!

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